100 years of Polish Independence

Il y a 100 ans, après 123 ans de non-existence sur une carte, la Pologne a retrouvé son indépendance. En cet anniversaire spécial, j’ai collaboré avec @pologne.cultures.actuelles afin de partager certaines des meilleures architectures polonaises, situées tant en Pologne qu’en France.

Il semble, en premier lieu, logique d’aborder le sujet d’un angle historique, en rappelant le passé architectural de Gdynia, ville pionnière du modernisme en Pologne.

Aujourd’hui, Gdynia est un port important de la baie de Gdansk, sur la côte sud de la mer Baltique, mais aussi une station balnéaire réputée du nord de la Pologne.

Lors de la reconstruction intensive de l’économie du pays, une des solutions apportées fut celle de construire un port. Remplaçant de ce fait un petit village de pêcheurs, une ville portuaire moderne a été créée – Gdynia.

Dans les années 20 et 30, le port ainsi que la ville entière ont été construits à partir de rien, engageant donc les meilleurs architectes et ingénieurs polonais. Ils visaient à construire des appartements confortables, spacieux, fonctionnels et lumineux, créant ainsi une architecture moderne se référant aux meilleurs exemples. Compte tenu également du rythme de travail remarquable, c’était quelque chose de réellement unique à l’échelle européenne.

Depuis, les générations successives d’architectes ont poursuivi les traditions modernistes de leurs prédécesseurs.

Gdansk est une ville portuaire située au bord de la Baltique, en Pologne.

20 ans après la fin de la Première Guerre Mondiale, Gdansk devint le lieu du déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale.
Afin de commémorer cet événement, a été construit le musée IIWW, devenu aujourd’hui un symbole tragique de cette période. À la suite d’une compétition, le projet architectural de ce musée a finalement été conçu par le Studio Kwadrat en collaboration avec A-PLAN bis.

La silhouette dynamique du bâtiment est visible dans le panorama de la ville et les panneaux de béton rouge constituent une référence moderne aux bâtiments historiques en édifices de Gdansk. En effet, la position et l’emplacement de la structure arborent une symbolique particulière, s’élevant du sol en direction de la lumière, telle une sculpture, placée dans la géométrie du chantier naval adjacent.

Ce musée est le plus grand musée historique de Gdansk, l’espace réservé à son exposition permanente couvre près de 5000m2 et se trouve à 14 mètres sous terre. Les concepteurs de l’institution ont tenu à souligner que le but de son existence n’est pas seulement de préserver et relayer la mémoire des victimes et héros de la Seconde Guerre Mondiale, ni d’élargir les connaissances sur cet événement, mais aussi de mettre en évidence son aspect tragique et cruel.

Après la Seconde Guerre Mondiale, la Pologne a connu une période sombre de domination de l’Union soviétique.
Après de nombreuses protestations sociales, le mouvement “Solidarité” est né en 1980 au chantier naval de Gdansk, qui a également répandu l’idée de liberté dans d’autres pays et contribué à la fin de l’empire soviétique.

Ce n’est donc pas une coïncidence si le Centre Européen de Solidarité a été fondé à Gdansk, près du Monument aux travailleurs des chantiers navals déchus.

Conçu par le bureau d’architecture Fort, le bâtiment abrite une exposition permanente qui raconte l’histoire de la « Solidarité » de façon moderne et interactive. Quant à sa forme, cette dernière fait référence à des motifs de construction navale.

L’architecte polonais le plus reputé à Paris est probablement Stanisław Fiszer. Diplômé de l’Université de technologie de Gdansk, il a ouvert son propre bureau en 1972 à Paris.

Son architecture est fréquemment décrite comme éclectique. Mais dans une certaine mesure, on peut quand même définir la production de l’architecte des années 80 et 90 comme post-moderne.

Ci-dessus se trouvent des exemples de ses constructions, en partant de la gauche : le Centre d’accueil et de recherche des archives nationales (CARAN), L’Hôtel du Collectionneur, et enfin le siège du groupe André.

Le nouveau groupe scolaire appelé « Chemin Vert » au cœur de la ville d’Aubervilliers est un projet intéressant de l’architecture contemporaine du studio Archi5, dont l’un des fondateurs, Thomas Dryjski, est un architecte polonais.

Située face à la ville, toute la façade du bâtiment est constituée de mailles en métal déployé doré. Agissant ainsi comme un pare-vu, elle assure l’intimité des élèves, leur protection, mais aussi la sérénité et le confort thermique aux façades sud et ouest grâce à ses performances de brise-soleil. La façade principale est taillée pour dessiner une courbe, c’est une ouverture qui apporte de la douceur et rappelle la forme ronde du bassin des eaux pluviales sur lequel est installé l’édifice.

Un des autres projets très réussis et attrayants du studio Archi5 est la demeure minimaliste Condorcet à Montreuil. Ce bâtiment écologique utilise beaucoup de bois à l’extérieur tout comme à l’intérieur, ce qui non seulement contribue à son esthétique, mais a aussi un impact environnemental relativement réduit et une efficacité énergique élevée.

L’extension du groupe scolaire Lamoricière, également conçu par le studio Archi5 est quant à lui un bâtiment plutôt audacieux, vivant, créatif et attractif, avec un caractère très fonctionnel.

L’emplacement urbain et l’ambition du programme ont imposé la nécessité d’un projet capable de devenir un point de repère, un lieu ouvert à son environnement, où les gens peuvent se rencontrer et échanger.

Ce projet s’inscrit dans un exercice plus large visant à optimiser les coûts globaux, ainsi que la mise en oeuvre de pratiques environnementales et de développement durable. Il a ainsi été réalisé selon les objectifs approuvés par la ville de Paris contre le réchauffement climatique, 50KWh/m3/an.

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